Je n’ai aucun souvenir de mon baptême d’enfant. J’étais un nourrisson à ce moment-là. Lors de ma première communion, je voulais accepter Jésus en moi. On me disait que durant la confirmation je recevrais le Saint-Esprit.Toutefois ces sacrements n’ont pas créé de relation personnelle avec le Dieu vivant. On me considérait comme chrétien, mais en réalité Jésus était très éloigné de moi.

Je croyais à une vie après la mort, alors j’essayais de me sauver par moi-même, en faisant de bonnes œuvres et en menant une vie honnête. Malgré cela je tombais dans de nombreux péchés.

Pour les confesser avec sincérité, j’allais à confesse. Cela m’apportait un certain soulagement ; pourtant une question restait : « Pourquoi dois-je encore passer par le purgatoire, si Dieu a ôté toute ma culpabilité ? »

Je savais que de grands saints avaient accompli beaucoup de sacrifices. Moi aussi, je voulais apporter des sacrifices. Je me suis engagé à la garde pontificale suisse, afin de servir le Pape, l’église et Dieu.

Je m’appelle Andrea Donnini et j’ai 41 ans. Depuis l’âge de 7 ans j’ai connu le Seigneur et j’ai été libéré du monstre que je gardais en moi depuis 32 ans, mon homosexualité. De l’enfance j’ai été attiré par les hommes ; aux femmes je n’y ai jamais fait attention, sauf pour les talons qu’elles portaient. J’ai compris assez tôt que les autres ne m’acceptaient pas, ils se moquaient de moi pour la façon que j’avais de marcher et de parler. J’ai alors commencé à me « corriger », mais surtout à me recroqueviller sur moi-même, sur mes silences, avec la peur du lendemain.